Bons baisers de Bruges de Martin McDonagh.
Belgicisme anglophone. Deux tueurs qui viennent de foirer un contrat à Londres sont envoyés se faire oublier sur le continent à Bruges. Coup de fil de leur patron : l'un des deux va devoir tuer l'autre.
Un film britannique avec deux Irlandais paumés en Belgique, l'Europe est en marche ! Ça mériterait un oui au traité de Lisbonne. Malheureusement, à l'instar de la construction européenne, le film est un petit peu en panne. Ceux qui ont parlé à son sujet d'un Tarantino européen devraient être condamnés à vie aux frites-mayonnaise de Burger King. A leur décharge, il faut reconnaître que Bruges est connue comme Venise du Nord, tout comme Montargis, Amsterdam, Stockholm, j'en passe et des moins bonnes. Dès qu'une ville compte plus d'un canal, paf, Venise du Nord. Au cinéma, c'est pareil, dès qu'il y a un film de gangsters un peu rigolo, paf, c'est le Tarantino anglais, ou biélorusse, ou chypriote ou que sais-je.
La principale différence, c'est qu'en général, nonobstant son meilleur film (à mon avis) Jackie Brown, Tarantino, c'est un peu du genre survolté. Là, c'est plutôt comme s'il avait eu un enfant illégitime avec l'inspecteur Derrick. Y a pas de presse. Tiens, on va plutôt s'asseoir en terrasse prendre une petite Leffe, on est pas aux pièces j'te dis.
Et malgré les acteurs (Colin Farrell, Brendan Gleeson, Ralph Fiennes) qui en font des tonnes avec leur accent paddy, les personnages ne convainquent pas vraiment, pas plus que scénario et réalisation qui hésitent sans choisir entre thriller, comédie ironique et mélo. C'est que le réalisateur vient du théâtre. Tout s'explique.
Crash-test :
28 juin 2008
Pot belge
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4 commentaires:
encore raté ; j'avais mis 2 étoiles...
je suis mauvaise , mauvaise , mauvaise...
Un jour, petit scarabée...
J'ai cru que tu étais allé voir "JCVD".
C'est prévu.
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