J'ai toujours rêvé d'être un gangster de Samuel Benchetrit.
Puzzle de style à l'ancienne finement ouvragé en noir et blanc. Quatre sketches, quatre morceaux d'un puzzle, finissent par s'imbriquer plus ou moins les uns dans les autres, autour d'un même décor, une cafétéria moisie perdue au bord d'une nationale au fin fond d'une banlieue indéterminée. C'est dérisoire, nostalgique, et surtout très drôle, enchaînant les morceaux de bravoure parmi lesquels il faut citer tout de même ce face à face improbable entre les chanteurs Alain Bashung et Arno. Mais il faudrait citer tous les acteurs, tous plus excellents les uns que les autres, Edouard Baer, Jean Rochefort, Anna Mouglalis, Alain Terzieff, Bouli Lanners (mais si..., ce Belge complètement barré sauf que c'est pas Poelvoorde), et encore d'autres visages familers dont le nom ne vous dirait rien mais habitués aux seconds rôles du cinéma français. Bon allez, un indice : y a Venantino Venantini. Personne ne percute ? C'était Pascal, le porte-flingue des Tontons flingueurs, ce qui ne nous rajeunit pas. Voilà pour le haut patronage.
Samuel Benchetrit a dû être touché par la grâce pour pondre ce film hors du commun. Il n'avait pas laissé un souvenir impérissable avec Janis et John, mais là, bingo ! les voies du grand écran sont parfois impénétrables... On pouvait craindre de la prétention avec ce noir et blanc, avec ces citations cinématographiques permanentes, mais tout fonctionne comme par miracle, alors que c'était pas gagné d'avance. Ça se prend pas au sérieux, ça reste perpétuellement frais, toujours optimiste malgré un propos pessimiste en surface. Une réussite étonnante et qui a dû coûter un peu moins cher qu'Astérix.
Crash-test :
2 avril 2008
Gangster's Paradise
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2 commentaires:
Ca ne court pas les rues,et les salles obscures, les fims qui se réclament d'autant de cinéastes et de cinémas sans jamis tomber dans le plagiat avec la petite lumière qui clignote "attention,... référence!!!". Sans compter que ce noir et blanc, ça repose dans cette débauche de couleurs et d'eefets spéciaux qui nous collent mal à la tête... Je ne garderai pas un souvenir impérissable du film, mais j'ai passé un vrai petit moment de bonheur. Et si c'est pas à ça que ça sert le cinoche,...
Bien vu l'aveugle !
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