Tableaux de chasse

Chasseurs de dragons de Guillaume Ivernel et Arthur Qwak.

Ah tiens, une animation 3D française, voilà qui n'est pas banal. Je prends mon courage à deux mains, et je me retrouve le seul adulte dans la salle à ne pas accompagner son schtroumpf.

Bon ben, on est pas près de rivaliser avec Pixar ou Dreamworks. Faudrait observer comment les Américains s'inspirent des voix de doublages pour créer leur personnages, alors que là la voix de Timsit est plaquée sur sur un nain chétif, et celle de Lindon sur un géant massif, ça le fait pas du tout. Rendez-nous Roger Carel et Pierre Tornade ! C'est pas que la qualité technique soit pas là, le design est correct, l'animation aussi, mais le scénario est faible, les dialogues franchement médiocres, et les personnages sans consistance. Partout on sent la grosse patte lourdingue des auteurs, là où il faudrait se laisser conduire par la dynamique interne des personnages et du récit.

Et puis tellement le scénario est clair comme du jus de chique, que quand les héros arrivent au terme de leur aventure, j'avais pas capté qu'ils affrontaient le super méchant dragon final, je croyais qu'on en était encore aux étapes intermédiaires. Et encore, j'ai l'impression d'avoir un peu plus que l'âge du cœur de cible. Mais en ce qui le concerne (le cœur de cible), à sa place j'aurais été franchement terrifié, tant ils en font des tonnes avec le son et les effets visuels. Bref, ça fait trop peur pour les tout petits, et c'est pas assez malin pour les plus grands (dont moi).

Dommage, y avait tout de même quelques bonnes choses, dont ces lapins volants à la toute fin. Et aussi les décors magnifiques, complètement surréalistes, très poétiques. Mais bon, ça ne fait pas un film.

Crash-test :