13 juin 2008

Les derniers beaux jours de Pompéi

Ne nous sommes-nous pas réjouis un peu vite de l'interdiction de fumer dans tous les lieux publics y compris bars-tabacs et restaurants ? Certes, on peut désormais aller se taper une tête de veau chez Polidor avec son bébé sans craindre de le voir tirer une bonne grosse taffe sur le Monte Cristo de notre voisin de table.

Un paquet de gitanes.

Mais une promenade dans les rues de Paris aux beaux jours révèle que les fumeurs, jamais à court d'idées pour nous pourrir la vie, tiennent visiblement leur revanche. Partout à chaque coin de rue, devant chaque porche, sous chaque auvent, des fumeurs, chaque jour plus nombreux comme le printemps avance vers le solstice, s'agglutinent pour s'adonner à leur vice, et pour peu qu'un peu de brise berce leurs coupables exhalations, distribuent assez généreusement suffisamment de cendres aux quatre vents pour que le moindre passant se voie rapidement recouvert d'une épaisse couche grise plus sûrement qu'un Philippin en goguette sur les pentes du Pinatubo. Au minimum, votre femme vous offrira illico du Pétrole Hahn antipelliculaire.

Printemps à Paris.

Bref, nous étions bien tranquilles dehors, mais ne pouvions pénétrer le moindre bâtiment sans risquer l'asphyxie. Nous sommes désormais bien à l'abri à l'intérieur, mais ne pouvons plus prendre l'air sans risquer tel Pline l'Ancien à Pompéi la pétrification pour la postérité.


Hé man, t'as pas du feu ?

Un conseil aux truands non-fumeurs : braquez la Banque de France pendant la pause cigarette, tous les agents de sécurité en grillent une sous le platane près de l'entrée.

4 commentaires:

Li-An a dit…

Sans compter les pubs envahissantes pour les aider à arrêter de fumer. Les fumeurs nous emmerdent, il faut bien l'avouer...

Anonyme a dit…

une interprétation bien ambitieuse des vestiges de Pompei...

Ce qu 'il y a de bien , lorsqu'on est un péri urbain "comme moi , c'est qu'on n'est pas confronté à ce genre de problèmes.

sinon , les fumeurs nous emmmerdent, nous sommes bien d'accord.

Anonyme a dit…

Oui, les fumeurs vous emmerdent. Et avec joie encore ! Ha ha !

Anonyme a dit…

Ashes to ashes, funk to funky...