Cloverfield de Matt Reeves.
Cauchemar éveillé. Depuis le 11 septembre, les New-Yorkais ne craignent qu'une seule chose : que le ciel leur tombe sur la tête. C'est précisément ce qui leur arrive dans ce film au titre mystérieux. Des yuppies font une boum dans leur loft sur Central Park, quand tout à coup un monstre géant ni très joli ni très sympa surgit d'on ne sait où (n'espérez pas plus d'explication au cours du film) et entreprend de raser Manhattan, sans que quiconque semble pouvoir l'arrêter.
Ceux qui avaient été impressionnés par les scènes très crues de l'accident d'avion dans la série Lost (Les disparus) retrouveront dans cette captivante variation cinématographique sur le thème de Godzilla la patte du producteur JJ Abrams. A se demander même quelle latitude celui-ci a réellement laissé au réalisateur Matt Reeves, inconnu au bataillon.
Sous le prétexte d'une vidéo tournée par les personnages eux-mêmes, tout dans le film, à l'exception du postulat de départ, reste extrêmement réaliste, et visuellement très impressionnant. Une bande son soigneusement travaillée (là encore on retrouve Lost) mais quasiment dénuée de musique, et une mise en scène d'une grande richesse, donnent vie à des cadres parfois très agités, mais contenant toujours le peu d'information nécessaire à la progression du récit. Une grande cohérence dans le chaos. On se demande seulement s'il n'en font pas un peu trop avec l'esthétique home vidéo et les faux raccords et surimpressions techniques, mais bon, c'est pour faire vrai et ça marche.
J'ai traversé tout le film, pas très long, en retenant mon souffle qu'on essayait de me couper, ressentant, comme les personnages, ce que doit ressentir un lapin pris dans les phares d'une voiture... Et c'est le générique de fin. Waow.
Crash-test :
16 avril 2008
A l'ombre des tours mortes
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4 commentaires:
Pourquoi est-il si méchant ?
MAIS PARCE QUE !
Chais pas, il a du avaler un sanglier qui avait du manger quelque chose..
rien qu'à lire la critique du scénario, je suis épuisée de toues ces turpitudes. Encore un film que je n'irai pas voir.
Eh bien tu as tort, parce si le sujet peut paraître niais ou rebattu, le film n'est est pas moins excellent. Le sujet n'est pas le film, et vice versa. On est proche des arrière-plans politique et philosophique du King Kong de Schoedsack et Cooper en 1933.
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