Julia d'Erick Zonca
Le destin chaotique d'une alcoolique qui noie son alcoolémie dans le gangstérisme international. Plutôt bien filmé, bien joué, mais deux heures vingt, mince! c'est un gros chouïa trop long. Du coup je vais faire court : Julia est alcoolo, se fait virer de son boulot, croise une branque aux alcooliques anonymes qui la convainc de l'aider à enlever son fils, et deux meurtres sur la conscience plus tard, elle se retrouve au Mexique à tenter de récupérer le gamin qu'elle a kidnappé et que la mafia tijuanaise a kidnappé à son tour.
En voyant Tilda Swinton se démener, avec un brio certain, on ne peut pas s'empêcher de penser à Gena Rowlands dans Gloria. Zonca n'est pas Cassavetes, mais il y a du style, il y a un ton, qui malheureusement tourne un peu parfois à un naturalisme aux semelles de plomb, où tous les malheurs et tous les défauts du monde tombent par couches successives sur les épaules des personnages.
En fait, j'ai pas très bien capté quel était le sujet réel du film. Après être resté assez longtemps au début sur la description de la déchéance alcoolique, on passe à tout autre chose avec cette histoire d'enlèvement et un double-jeu mexicain assez tordu. Peut-être une rédemption, assaisonnée d'un fantasme de maternité, c'est tout sauf clair.
Ou alors c'est la vision du cinéma américain donnée par un français : y a bien les flingues brandis à tout bout de champ, y a bien la valise de billets, mais ça se traîne. Et à l'arrivée, ben bof, ça casse pas trois pattes à un canard.
2 commentaires:
Comment fais tu pour aller au ciné si souvent , mazette? Tu onous donne des complexes, là..
Qui garde la petite ?
Encore un film qui ne me fait pas trop envie , d'après ce que tu en dis : si, en sus , tu l'aimes bien sans trop savoir pourquoi...
Oui ben finalement, plus j'y pense et plus je pense que c'est pas si bien que ça. J'ai donc dégrédé la note. C'est le privilège du webmestre.
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